Six présumés trafiquants d'espèces sauvages ont été arrêtés à Bertoua et Yokadouma en relation avec le trafic d'ivoire dans la région de l'Est. Ils ont été arrêtés au cours d'une opération coup de poings menée par la Délégation Départementale des Forêts et de la Faune de Lom et Djerem en collaboration avec la police. L'opération a été menée avec l'assistance technique de LAGA, une organisation non gouvernementale spécialisée dans l'application des lois sur la faune
Deux des suspects ont été arrêtés le 2 décembre, dans le quartier Ngaikada à Bertoua, avec quatre pointes d'ivoire dont deux provenant de bébés éléphants. Un des deux suspects a fait tout le chemin de Yokadouma à Bertoua avec les pointes d'ivoire habilement dissimulées dans un sac de voyage pour une transaction illégale. Ils ont été arrêtés alors qu'ils essayaient d'effectuer leur transaction illicite, ensuite emmenés et gardés dans les locaux de la police.
Des enquêtes plus approfondies ont conduit à l'arrestation de quatre autres suspects, dont un ressortissant nigérian et un récidiviste qui a été arrêté et condamné en 2016 pour le même délit. Ils ont été arrêtés à Yokadouma dans la nuit du 2 décembre et le lendemain 3 décembre, puis ramenés à Bertoua pour rejoindre les deux autres pour le processus de poursuite ou on devrait les inculper pour abattage et commerce illégaux d'espèces sauvages protégées. Selon une source proche de l'affaire qui a requis l'anonymat, les six suspects appartiennent à un réseau organisé de trafic d'ivoire. Des enquêtes préliminaires révélent qu'ils trafiquent des pointes d'ivoire au-delà de la frontière jusqu'au Nigeria.
Les éléphants sont inscrits dans la catégorie des espèces totalement protégées dans le pays. Ils sont considérés comme des espèces clés en raison du rôle important qu'ils jouent dans l'environnement et l'une des plus grandes menaces qui pèsent sur les populations d'éléphants est le commerce d'ivoire car ils sont fortement braconnés pour leurs défenses. Les éléphants d'Afrique sont classés comme vulnérables par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) sur sa liste rouge des espèces menacées.
La loi de 1994 sur la faune sauvage stipule que toute personne trouvée en possession d'une espèce totalement protégée est passible d'une peine de prison de 3 ans et/ou d'une amende pouvant aller jusqu'à 10 millions de FCFA. Les éléphants sont classés comme espèces protégées et le trafic de leur partie est totalement interdit.