Un employé de la mairie de Kribi a été appréhendé pour possession illégale et trafic de mandrill. Il a été appréhendé le 7 juillet dans le secteur de Dombe.
Il a été interpellé lors d'une opération de répression menée par les agents de protection de la faune de la délégation départementale des forêts et de la faune de l'Océan, en collaboration avec la compagnie de gendarmerie.
Les agents ont arrêté le suspect à son domicile alors qu'il tentait de vendre un mandrill. Le petit animal était enchaîné à une cage placée dans un espace ouvert à l'entrée de la résidence.
Selon des sources proches de l'affaire qui ont parlé sous couvert d'anonymat, le trafiquant présumé a acheté l'animal dans une petite localité appelée Bipindi, située à environ 78 km de Kribi. Les mêmes sources ont également déclaré qu'on lui a dit et conseillé à plusieurs reprises de donner l'animal aux autorités de la faune, mais il a persisté à garder le mandrill.
Le commerce de mandrill est de plus en plus récurrent dans le pays, une femme a été arrêtée le mois dernier à Mintom pour le commerce illégal d'un bébé mandrill. La situation est très préoccupante et de nombreux conservationnistes ont souligné la nécessité de sauver l'espèce de toute urgence, car elle est confrontée à un risque élevé d'extinction à l'état sauvage. Ils affirment que l'application des lois sur la faune doit être plus rigoureuse pour les trafiquants de faune afin de lutter contre le sentiment d'impunité des trafiquants et d'endiguer le laxisme de ceux qui appliquent la loi. Selon eux, cela aura un effet dissuasif sur le commerce illicite des espèces sauvages. Ils affirment en outre que moins de sanctions pour les trafiquants revient à les encourager à continuer à détruire la faune sauvage et à promouvoir les zoonoses.
Certains pays tiennent compte de la voix de ces écologistes et punissent sévérement les trafiquants d'espèces sauvages. Au début du mois, le tribunal de première instance de Dolisie, en République du Congo, a condamné deux trafiquants d'espèces sauvages à deux ans de prison.
Les mandrills sont les plus grands de tous les singes. Ils sont extrèmement colorés et facilement identifiables par la peau bleue et rouge de leur visage ainsi que par leur croupe aux couleurs vives. Ils vivent uniquement dans la forêt tropicale de l'Afrique équatoriale, ce sont des primates timides et reclus. La loi de 1994 sur la faune et la flore du pays accorde une protection totale aux mandrills.