Un homme interpellé avec 60 kg d'écailles de pangolin

14.10.2021
Un homme interpellé avec 60 kg d'écailles de pangolin

Un homme a été interpellé à Dimako pour trafic d'écailles de pangolin. Il a été arrêté lors d'une opération de répression mené par des agents de la délégation des forêts et de la faune du département du Haut-Nyong, en collaboration avec la police d'Abong-Mbang. Il a été appréhendé à son domicile en possession de près de 60 kg d'écailles de pangolin emballées dans un sac, alors qu'il s'apprêtait à sortir pour vendre les écailles. LAGA, une organisation chargée de la mise en application de la loi sur la faune a apporté son appui technique aux agents pendant l'opération.  

Le trafiquant présumé, qui est également vendeur de vêtements d'occasion, utilisait son commerce comme couverture pour faire le commerce illégal d'écailles de pangolin. Il allait dans certains villages proches de Dimako pour vendre des vêtements d'occasion et achetait des écailles de pangolin grâce à un réseau de petits trafiquants qu'il activait dans les différents villages. Ensuite, il transportait et entreposait ses écailles à Dimako, où il résidait.  

Selon la classification de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), en fonction des différentes espèces, les pangolins sont soit vulnérables, soit en danger, soit en danger critique d'extinction, à cause du commerce et de la demande de pangolins. D'après un rapport de l'UICN de 2016 sur le statut, le commerce et la conservation des pangolins, plus d'un million de pangolins ont été commercialisés illégalement au cours des dix années qui ont précédé la publication du rapport. Faisant ainsi de cette espèce le mammifère le plus trafiqué au monde. La saisie de 60 kg d'écailles de pangolins chez le trafiquant représente environ 300 pangolins abattus.

Afin de sauver l'espèce de l'extinction, le gouvernement réprime les trafiquants d'écailles de pangolin par la mise en œuvre effective de la loi sur la protection de la faune du pays qui stipule que toute personne trouvée en possession de parties d'une espèce sauvage protégée est considérée comme ayant tué l'animal et est passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à 3 ans et/ou d'une amende pouvant atteindre 10 millions de francs CFA.